En juillet dernier, j’avais le plaisir d’assister et de participer à la 4e édition du Festival Merci Les Potes qui se tenait à Fourneaux !
Chaque année je suis bénévole pour l’organisation de cet évènement et j’ai la tâche pas si aisée de prendre les photos de chaque journée et spectacle. C’est une succession d’artistes tous plus différents des autres, avec des mises en scène riches et diverses, le tout avec un rythme soutenu représente un défi en termes de photographie, défi dans lequel je me lance chaque année avec beaucoup de joie et d’appréhension.
Lundi 1er juillet
Le Festival Merci les Potes a fait sa préouverture le lundi 1er juillet avec une journée placée sous le signe du théâtre, 2 pièces interprétées par des enfants dont je me surprends à trouver une grande sincérité dans le jeu. La compagnie Pedro nous a offert sa version du « Mythe décisif », puis Théâtre en Maurienne nous a présenté « Une pièce policière à caractère burlesque avec option comédie musicale » comme le dit Daniel Gros qui a écrit et mis en scène ce grand moment de rires.
La grande difficulté dans la photographie de théâtre réside dans le rythme, le grand nombre de comédiens et la retranscription des émotions de ceux-ci. Ajoutez à cela les lumières dures et vives, et vous avez beaucoup de contraintes. C’est le genre de situation ou la retouche en postproduction permet de compenser les défauts de lumière et de retranscrire l’ambiance et l’univers de la pièce.
Mardi 2 juillet
Ce 2e jour qui annonçait l’ouverture officielle du Festival, la soirée a commencé avec beaucoup d’énergie à l’apéro concert animé par Pat Le Belge. Une ambiance chaleureuse, énergisée par le talent et l’humour de notre guitariste local !
La soirée s’est poursuivie avec l’arrivée sur scène de Daniel Villanova, un personnage à l’humour aussi léger que sa personne est riche et profonde. Cet homme sans prétention capte l’attention et fascine par sa simplicité et ses mots. Il n’est pas facile de prendre en photo cet homme tout en riant, un spectacle que je vous recommande !
C’est Tex qui a pris la suite sur les planches avec un spectacle sans manières et détours en abordant les sujets « sensibles » avec beaucoup d’humour et d’autodérision. Il était agréable de redécouvrir Tex le comédien dans le cadre intimiste d’une petite ville de Maurienne par rapport au présentateur à travers un écran.
Si cette soirée n’était pas beaucoup « fréquentée », c’est dommage pour les personnes qui ne sont pas venues (ou qui n’ont pas pu), mais le public présent a profité d’une soirée pleine d’humour et d’humanité avec un contact au plus proche des comédiens.
Mercredi était placé sous le signe de la musique et plus précisément de la chanson. Avec de la chanson française, un brin engagée, mais cent pour cent entrainants et humoristiques.
La soirée s’est ouverte avec un apéro concert… en intérieur (la météo n’a pas été clémente cette année) dans le cinéma l’Embellie de Fourneaux avec Hervé Ferron et son fils. Un homme politique, un homme engagé, un ami, un père, et ce soir-là pour notre plus grand plaisir il a ressorti sa guitare et sa voix pour nous donner de l’émotion et des rires. Un homme hommes aux multiples casquettes qui s’avère être un artiste accompli !
Suite à cela se sont enchainés, mélangés, amusé trois artistes hauts en couleur avec un mélange subtil de poésie, d’humour, de rébellion et beaucoup d’amour. Nous avons ri avec les textes et la présence très humaine d’Alain Bert, nous avons sauté sur les paroles pleines de vérité de Nicolas Bacchus, nous avons été émus par certains mots d’Évelyne Gallet. Ce trio infernal a su arrêter le temps pendant cette soirée et a partagé avec nous leur humanité, leur humour, leurs émotions et leur beauté.
C’était une soirée intimiste et hors du temps digne d’une soirée chamallow grillée aux coins du feu avec des amis, des guitares et des histoires.
Si mercredi était la journée musicale de cette semaine de festival, nous avons eu droit à une journée bonus de chanson le jeudi pour notre plus grand plaisir !
Ze Fred et son groupe ont ouvert l’apéro concert pour nous régaler de ses chansons, de ses mots, de son ambiance et surtout de sa personnalité, un apéro qui annonce bien la suite de la soirée.
À peine remis de Ze Fred nous avons enchainé avec les raptus Anxieux, un groupe reformé à l’occasion du festival, un joli cadeau que Daniel gros à voulu partager avec nous. Si le duo a dû reprendre ses marques maladroitement après 15 ans, l’authenticité de ces deux hommes était touchante, leurs textes nous ont fait pleurer (de rire !), ils nous ont emmenés dans leur univers jusqu’à reproduire leur chorégraphie avec eux.
Après une bonne dose de rires, nous n’étions pour autant pas préparés à ce qui nous attendait ! Marianne Sergent et Louise Bouriffe nous ont offert une pièce sur le thème du médiéval avec une écriture riche, hilarante et soutenue. Un spectacle intense dont on ne voit pas venir la fin tellement on rit. Ces deux phénomènes sont à voir et à revoir. J’aime d’ailleurs particulièrement les photos prises lors de cette soirée.
En résumé, cette soirée était très chaleureuse, et même en jouant le rôle de lapin, tourterelle et chasseurs nous sommes restés avant tout un public conquis et amusé.
Après ces deux journées de chansons, nous avons continué le vendredi en musique, mais en musique dansée.
Ces Médiane et Compagnie qui a ouvert cette journée avec une interprétation de Lady Coquelicot pour éveiller le public et leur attention.
Puis c’est avec beaucoup d’émotions et de poésie dans le corps que la compagnie Alexandra Ne Possee nous à livré une danse fascinante, envoutante qui se passer de mots pour exprimer une tornade de sentiments. Un spectacle est resté bouche bée.
Pour nous remettre de ce flot d’émotion, la compagnie Antonia Flamenco nous a invités avec joie et sourire à danser dans un flash mob façon espagnole. Une mise en situation avant d’assister au spectacle Recuerdos si fort et prenant imaginé et mis en scène par Dolores Ayala. J’avais déjà assisté à ce spectacle, plusieurs fois, mais force est de constater que chaque représentation est unique et que l’émotion qu’il procure est intacte.
Si la danse est un moyen de s’amuser, de se détendre, les compagnies présentes ce soir-là nous ont montré qu’il n’y avait pas besoin de mots là où le corps parle avec plus d’émotion et de justesse.
Médiane et Cie nous a accompagné une journée de plus pour nous proposer leur interprétation de « l’amour médecin » avec un mélange de tradition et de modernisme qui se fait rare aujourd’hui. L’occasion de prendre en photo ce que seules les gravures représentaient.
À 18 h nous avons assisté à un spectacle qui fait du bruit (le mot est faible !). Nous avons accompagné Timb’Alu, un groupe de batucada made in Maurienne. Un moment de complicité, de participation, de danse, de joie en toute simplicité et convivialité.
Après cette marche enflammée la soirée a continué avec un personnage incontournable, Jean-Michel Haas qui avait participé à la création du café de la gare avec Coluche. Il nous a offert sa dernière création avec des textes riches et beaucoup de choses à raconter. Un spectacle actuel à l’ancienne !
Pour clôturer la soirée, c’est Daniel Gros lui-même avec Laura Rojas qui nous ont fait rire aux éclats, qui nous ont émus, fascinés avec une pièce touchante dans un décor très local. C’est ce genre de pièce qui vous fait oublier que vous avez un appareil photo dans les mains !
Ce samedi était une journée bien chargée avec beaucoup de spectacles riches et différents proposés, ce qui veut dire également grosse journée de travail pour moi, mais la fatigue s’efface vite au profit du plaisir, de la bonne ambiance et des belles rencontres.
Il est de « coutume » au Festival Merci Les Potes que le dimanche ferme le festival sur une note plus tranquille. Dimanche était donc la journée du « marathon du conte » avec Yves Pasquier, Martine Desbiolles, Lucienne Zinant et quelques musiciens.
Si le mot « marathon » peut faire peur, il s’agissait en réalité d’une balade à travers les jardins des hauteurs de Fourneaux, entrecoupée de contes racontés dans la nature, de moments musicaux, d’extraits de pièces.
Cette journée était une très jolie façon de terminer cette semaine avec un soleil doux, des oiseaux qui chantent, des fleurs, de la nature le tout dans un cadre poétique.
Comme chaque année c’était une semaine intense, riche en rires, en émotions, en découvertes. Je remercie tous les bénévoles avec qui j’ai pu travailler, mais surtout, je remercie Daniel et Loli sans qui cette belle aventure ne prendrait pas vie chaque année, sans qui l’expérience ne serait pas aussi belle.
Question photographie, s’il est compliqué de s’adapter pour photographier un spectacle, imaginez lorsqu’ils se succèdent pendant une semaine ! Au-delà de ça, j’ai par la suite une grande quantité de photos à retravailler en postproduction. C’est un travail conséquent que je réalise pourtant chaque année avec plaisir, vivement l’année prochaine !
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